Crédule désillusion
Je ne souffre pas de ce qui me manque, mais d’ignorer ce qui ne me manque pas.
Le cynisme ruine ; la naïveté sauve.
Fus-je émotionnellement équilibré, le fait d'être amoureux me rendit naïf.
Ma candeur aurait dû être le levain de ma vie artistique, sociale, amoureuse.
J’aurais pu le savoir, mais je m'étais engagé sur ma promesse, aux goûts de miel et du sacré, sucré aussi.
Ayant candidement projeté cette confiance réciproque, je l'avais imaginée partagée.
En étouffant la naïveté, je me serais privé des qualités essentielles au bien vivre :
l’émerveillement, la disponibilité, l’enthousiasme, la découverte, la pureté qui s'émerveille de la création.
La crédulité n'est-elle pas une simplicité naturelle, candeur gracieuse,
dont l'innocence permet la libération, d'appréhender le monde autrement,
goûter à l'amour comme par erreur, cruelles folies qui mèneraient au bonheur ?
vidéo ci-dessous
Émerveillez-vous (ou plaignez-moi) avec ces mots de Jean Ferrat
"Que serais-je sans toi"